Lundi 16 juillet. Le président du Conseil Européen, Donald Tusk, a prévenu depuis Pékin des dangers d’une guerre douanière entre les deux principaux blocs commerciaux du planète, la Chine et les États-Unis, qu’il a exhortés à travailler ensemble pour préserver le système multilatéral et “prévenir le conflit et le chaos”. Mais c’est aussi une réponse aux accusations du président américain qui a traité l’Union européenne, la Chine et la Russie comme ses “ennemis”. Tusk a plaidé pour une révision des normes du commerce international dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce. 

Aujourd’hui, mardi 17 juillet, Donald Tusk accompagné du Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, vont signer un accord de libre échange entre l’UE et le Japon. Ce sera le traité européen à la plus grande portée économique avec lequel ils espèrent resserrer leurs relations et stimuler leur économie. La signature de cet accord, tant pour l’UE que pour la troisième économie mondiale, sera la possibilité d’envoyer un message fort en faveur du libre échange, face à la tendance protectionniste des Etats-Unis depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui a déclenché des tensions commerciales avec les autres puissances.

Hier aussi, mais à Helsinki, a eu lieu le premier sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Même les médias américains les plus favorables à Donald Trump regrettent que leur président n’ait pas profité du sommet pour se confronter à son homologue russe sur les accusations de la justice américaine. En revanche, Trump a remis en cause les preuves avancées par ses propres services de renseignements sur l’ingérence russe lors des élections de 2016. Le président américain a même semblé prendre parti pour Poutine en affirmant que son homologue russe “avait fermement nié une telle ingérence” dans les élections où il a triomphé face à Hillary Clinton, la candidate démocrate, en novembre 2016. Trump a également qualifié de désastre l’enquête menée par le procureur Robert Mueller sur cette ingérence. De plus, il a précisé que l’enquête “a eu des conséquences négatives sur les relations entre les deux première puissances nucléaires du monde.”  Avec ses mots: “On a fait une campagne électorale extraordinaire et c’est la raison pour laquelle je suis président”.

Il n’y a pas eu de communiqué final ni d’engagements clairs. Il n’y a même pas eu une seule mention de la détérioration des relations bilatérales entre les USA et la Russie. L’unique conclusion de ce sommet: les inconnues sur le futur sont toujours les mêmes qu’avant ce rendez-vous entre les deux dirigeants.