Mercredi 4 juillet à Varsovie, des milliers de personnes encerclent l’entrée de la Cour suprême polonaise. En cause, une loi très controversée votée par les conservateurs au pouvoir qui contraint aujourd’hui la Présidente de la Cour suprême à la retraite forcée. Cela ne concerne pas seulement Malgorzata Gersdorf mais également tous les juges âgés de plus de 65 ans. Gersdorf refuse de quitter son poste, une décision appuyée par ses confrères qui lui ont apporté leur soutien. Ce texte est vu par ses détracteurs comme un obstacle à une justice indépendante, car il met le système judiciaire dans les mains du pouvoir en place. L’ancien leader du syndicat Solidarité et Prix Nobel de la Paix, Lech Walesa, s’est joint aux manifestants rassemblés devant la Cour Suprême pour “défendre l’indépendance de la justice”, selon ses paroles. 

À la une aussi de ce mercredi, les 60 migrants secourus dans les eaux internationales en face des côtes libyennes ont débarqué dans le port de Barcelone. A leur arrivée les attendaient un dispositif d’accueil composée d’assistance médicale, juridique ainsi que des traducteurs. Cette opération a été orchestrée par la Croix Rouge avec la participation du gouvernement catalan et de la mairie de Barcelone. La Croix Rouge a informé que sur les 60 rescapés aucun ne souffre de maladie grave. 50 hommes, 5 femmes et 5 mineurs ont achevé leur périple en mer après avoir été sauvés par l’ONG Proactiva Open Arms en essayant de rejoindre les côtes européennes.

Et pour clore cette chronique, l’Autriche qui a pris la présidence tournante de l’Union Européenne depuis le 1er juillet s’attaque à la politique migratoire de l’Union. Le chancelier Sebastian Kurz, dirigeant de la coalition droite-extrême droite, plaide pour un système où, je cite, «aucune demande d’asile ne sera déposée sur le sol européen» et a défendu une meilleure protection des frontières extérieures de l’UE. Le jeune dirigeant de 31 ans bénéficie du soutien du parti de la droite européenne majoritaire au parlement européen, le PPE, auquel il appartient. En revanche, les eurodéputés socialistes se montrent très inquiets par cette orientation. Leur leader, Udo Bullman, déplore cette politique qui conduit l’Europe “sur une route de la peur et de la division”.