Lundi 9 juillet. Royaume-Uni. Vingt-quatre heures après la démission du ministre du Brexit, David Davis, Theresa May fait face à un autre départ: celui du ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson. Dans un article titré Theresa May, la Première ministre zombie du Royaume-Uni, le site Politico Europe analyse que “les partisans d’une ligne dure sur le Brexit ne sont pas assez nombreux pour exclure May du pouvoir et ils ne pourraient donc pas imposer leur version du Brexit à la Chambre des communes”. Avec ce “Brexit light”, la Première ministre anglaise s’approche d’un accord avec Bruxelles, ce qui ne plaît pas aux ministres et ce qui a motivé leur démission. D’autre part, Johnson a déjà été remplacé par le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, considéré par beaucoup comme le futur leader du parti.

À la une de l’actualité européenne: premiers jours à Barcelone des rescapés par l’ONG Open Arms. Les migrants sont hors de danger mais aussi inquiets sur le fait de savoir s’ils vont rester en Europe ou non. Ils n’ont pas encore eu la possibilité de rencontrer des avocats pour répondre à leurs doutes sur l’option de demander l’asile et connaître leurs possibilités de régulariser leur situation en Espagne. La visite du personnel juridique est programmée pour cette semaine. Toutes les personnes secourues ont un mois, renouvelable de 45 jours, pour recevoir une assistance juridique, solliciter une protection ou choisir une nouvelle destination. Ceux dont la situation médicale était la plus fragile ont reçu une assistance sanitaire. Jeudi dernier, une partie de l’équipage de Proactiva Open Arms a visité le foyer d’Esplugues de Llobregat, une commune de la province de Barcelone, qui héberge presque la totalité de ces 60 réfugiés. L’émotion était grande et les résidants leur sont tombés dans les bras.

Dans cette chronique, une autre nouvelle sur les réfugiés mais pas aussi positive. L’accueil des réfugiés au camp de Pikpa, à Lesbos, en Grèce, est menacé. La présidente de la région du Nord de l’Egée a ordonné la fermeture de la structure après un contrôle sanitaire aux résultats controversés. Ouverte depuis 2015, Pikpa accueille principalement des personnes handicapés, des femmes enceintes et des personnes avec des besoins de protection spécifiques. Ce camp constitue un modèle d’accueil solidaire et indépendant dont l’exemplarité d’engagement a été récompensée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés en 2016. De nombreuses ONG, organismes et citoyens à travers le monde ont pris la défense de Pikpa pour éviter la fermeture de ce camp avec la campagne “Sauvons Pikpa”.